J’étais présent à
cette matinée « graines » samedi dernier, avec une grosse vingtaine
de personnes très motivées. On a commencé par un jeu de rôles où Léna était Léon
le paysan, qui a présenté la graine, le mode de reproduction des plantes, Sarah
(membre du CA de Brin d’grelinette) était Capucine, et nous a parlé des
modes de sélection des graines alternatives. Quant à Maud, elle a été Jean-Luc
Bêche, patron de la firme « Produire toujours plus », et nous a parlé
des modes de sélection industrielle, du catalogue officiel des semences, des
hybrides F1.
En ce qui me concerne, j’ai
joué le rôle d’un éco-jardinier qui voulait être informé dans ce maquis
complexe.
On a entendu parler de la
pollinisation, du droit que l’on pensait imprescriptible depuis le
paléolithique et la naissance de l’agriculture, à savoir la récupération d’une
partie des graines de sa récolte comme semence pour la saison suivante. Cette
logique de simple bon sens est battue en brèche avec les techniques
industrielles, comme les hybrides F1, obtenus par croisement de lignées pures,
et dont le but est de combiner les avantages des deux parents, mais cela n’est
valable qu’à la première génération, obligeant à racheter ses graines
chaque année auprès du producteur si l’on veut conserver les avantages de
l’hybridation F1, les graines issues des plantes hybrides F1 ne les présentant
plus.
Tout cela sans même parler de la
transgénèse, d’où sont issus les OGM, auxquels on inocule des gènes
étrangers afin de faire produire un insecticide par la plante elle-même, ou
encore induire une conservation améliorée de la récolte, parfois par l’introduction
de gènes animaux à des végétaux, par exemple.
Il a été évoqué la loi française,
qui impose depuis 1897 une inscription des graines destinées aux jardiniers
amateurs au Catalogue Officiel, ces variétés retenues devant présenter des
caractères dits « DHS » :
-
Distinction
de la variété par rapport à toutes les variétés déjà inscrites
-
Homogénéité
entre les individus de la variété
-
Stabilité
dans le temps des caractéristiques de la variété
Si cette inscription présente un
certain nombre de garanties pour l’amateur, elle restreint en même temps
le choix…
On a donc aussi parlé de la
biodiversité, représentée entre autres par des firmes alternatives qui
proposent un large choix de graines « naturelles », et qui frisent l’illégalité
dans certains cas.
Des sachets de graines « alternatives »,
mais aussi classiques étaient mis à disposition, ainsi qu’une sorte de
bourse d’échanges.
On s’est aussi posé la
question des mentions obligatoires sur un sachet de graines, sans y répondre
sur le champ, et suite à la réunion, j’ai cherché sur Internet les
éléments que je vous donne ci-après :
Quelles sont les mentions figurant sur un sachet
de semences ?
Un
sachet de semences potagères doit porter obligatoirement les mentions suivantes
:
• "règles et normes CE", sauf dans le cas des variétés
anciennes inscrite sur le registre annexe
• nom de l'espèce (radis, carotte...) et le nom complet de la variété
• grammage en poids ou en nombre de graines
• numéro de lot : indispensable pour la traçabilité de la semence
contenue dans le sachet et référence indispensable en cas de réclamation sur la
conformité de la semence
• dénomination de la catégorie de semences, généralement «semences
standard » ou « St », pas de mention pour certaines espèces mineures
• raison sociale et adresse du conditionneur (ou un numéro conventionnel
attribué par la DGCCRF).
• indication de la (ou des) matière active utilisée en cas de traitement
chimique. (Ce n'est généralement pas le cas des semences destinées aux
jardiniers amateurs)
La
photo de la variété et sa description ne sont pas obligatoires. Elles sont mentionnées
sous la responsabilité du conditionneur et doivent donc être exactes sous peine
de poursuites.
Voilà les quelques lignes concernant
la réunion, sachant que l’équipe de Brin d’grelinette avait préparé
des tableaux synoptiques pour illustrer l’ensemble des éléments.
Et pour finir, nous avons eu droit à
un sympathique vin chaud qui nous a réchauffés, car malgré le soleil qui
inondait la salle, on n’y tombait pas de chaleur !!