Le sol - Tests et préparation d’automne par Josep

publié le 7 nov. 2015, 12:18 par EcojardinsFontainois   [ mis à jour : 7 nov. 2015, 12:45 ]

Le sol - Tests et préparation d’automne

Introduction

 

L'agroécologie décrit le sol fertile comme un écosystème vivant. Une infinité de micro-organismes, champignons, insectes, acariens, vers, etc. cohabitent dans un milieu dynamique dont le support est la terre qui contient des éléments organiques en décomposition, le humus. Celui-ci, en combinaison avec les éléments minéraux présents dans la terre, constitue le complexe argilo-humique lequel, en interaction avec les micro-organismes et autres animaux, est le vecteur responsable de l'alimentation des plantes par leur racines.

 

Visualitza la imatge originalComme tout écosystème, pour être équilibré, doit être diversifié. L'excès ou l'absence d'un élément constitutif de cet ensemble peut rendre notre sol cultivable moins fertile, voire stérile. Pour citer un exemple, l'absence de vers de terre empêche l'aération du sol en profondeur, ainsi que la transformation par leur système digestif du complexe argilo-humique en éléments assimilables par les plantes. D'un autre côté, l’excès, par exemple, d'azote dans la terre fragilise le feuillage et rend les plantes plus vulnérables aux maladies.

 

Pour connaitre l’état d’un sol en particulier, une analyse assez complète peut être réalisée par l’intermédiaire d’un laboratoire spécialisé. Un échantillon de terre est envoyé pour être analysé. En retour, un rapport complet est obtenu avec tous les paramètres permettant de visualiser le bilan chimique (pH, minéraux) et biologique (pourcentage organique, matière sèche, etc.).

Cette opération comporte un certain coût. Il faut également d’être en mesure de savoir l’interpréter. Cependant, il n’est indispensable que lorsqu’on démarre une activité de jardinage sur une parcelle dont on ne connait pas son historique.

Dans notre cas, nous travaillons notre terre depuis un certain nombre d’années et nous avons déjà fait un certain nombre de constations, comme par exemple, que notre sol est en général assez lourd dû à sa teneur importante en argile.

Cette caractéristique argileuse présente à la fois des avantages et des inconvénients. D’un côté, un sol argileux retient mieux l’eau et les éléments nutritifs. Par contre, il a tendance à compacter, ce qui le rend difficile à travailler. De plus, s’il n’a pas été correctement soigné avec un apport pertinent de matières organiques, il n’est pas suffisamment aéré pour permettre le développement de la vie à son intérieur.

Une série de tests simples peuvent nous donner une orientation sur l’état de notre sol afin d’entamer les actions correctrices correspondantes.

 

 

Test de lessivage

 

Une terre bien structurée doit contenir des proportions idéales d'éléments minéraux et organiques. Si c'est le cas, elle est résistante au lessivage provoqué par les fortes pluies grâce à sa porosité et aux liens forts et intriqués entre ses éléments.

 

Un test fort simple peut nous indiquer si notre sol est bien structuré.

 

On prélève une motte de terre près de la surface et une deuxième en profondeur (environ 40cm). Idéalement, cette opération se fait par carottage, avec un outil spécifique, mais on peut se contenter d'un plantoir ou une petite bêche.

Les étapes sont décrites dans les figures ci-dessous.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

On place l’échantillon sur un ensemble entonnoir-récipient (par exemple, une bouteille plastique coupée en deux, avec le bouchon troué).

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Une petite quantité d'eau est versée sur chaque motte et on attend qu'elle traverse de l'autre côté vers le récipient.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Idéalement, l'eau doit ressortir claire pour témoigner une terre bien structurée.

Si l'eau ne traverse pas, notre sol est complètement imperméable, donc stérile.

Si l'eau est foncée (elle a pris la couleur de la terre), le sol n'est pas assez structuré (mauvais équilibre argile-matière organique)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Tests matière organique et calcium

 

 

Sur un échantillon de terre, on verse quelques gouttes d’eau oxygénée. Après quelques secondes, un processus d’effervescence doit avoir lieu, avec plus ou moins d’intensité, suivant la teneur en matière organique. L’absence de réaction indique un contenu très pauvre en éléments organiques, ce qui implique la nécessité d’adopter des actions correctives.

 

 

 

 

 

 

 

Le même type de test, cette fois-ci avec de l’acide chlorhydrique, nous indiquera la présence de calcium dans notre terre. Le phénomène d’ébullition doit être clairement visible.

Le calcium est un élément indispensable pour le développement du complexe argilo-humique, avec la contribution de ses ions positifs lors des échanges dans le processus d’absorption par les racines. Son absence favorise certaines maladies (cul noir de la tomate, etc.) 

Notre terre est située dans une zone à prédominante calcaire. Le test devrait être positif.

 

 

 

 

 

 

 

Préparer le sol

 

Afin de développer la biodiversité dans notre sol, l’agroécologie préconise trois actions pour l’améliorer et pour le préparer pendant l’hiver pour la saison suivante.

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Favoriser l’aération et les canaux internes par l’intermédiaire de plantes à racines très développées. L’engrais vert (phacélie, moutarde blanche, vesce, etc.) permet à la fois de décompacter la couche supérieure du sol et de fixer l’azote de l’air dans ses racines. Un mélange de deux ou trois variétés différentes agit sur toute la profondeur du sol actif.  

L’engrais vert doit être coupé (laisser les racines) avant floraison et laissé sur place pour séchage (deux ou trois semaines). Eventuellement, on peut l’enfuir légèrement dans la terre avec le râteau.

Certaines variétés (ex. moutarde) résistent bien le gel. Leur croissance est ralentie pendant l’hiver et peuvent être fauchées au printemps.

 

 

 

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Apport de matière organique par le compost. Une bonne couche déposée sur notre parcelle (couverte par une couche de paille) pendant les mois d’hiver favorisera les échanges de microorganismes ainsi que l’activité des vers de terre qui vont véhiculer les substances nutritives de la surface en profondeur.

 

 

 

 

 

 

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Protection contre le lessivage par les fortes pluies. Le sol ne doit jamais être laissé nu. Le paillage (paille, feuilles mortes, gazon, etc.) devient donc indispensable.

Pendant la période de plantation, le paillage empêchera le développement de mauvaises herbes et permettra de réduire les arrosages.

 

 

 

 

 

 

Note : Si le test calcium s’avère négatif, un apport sous la forme de chaux ou de dolomie doit être incorporé par labour avant le dépôt du compost.

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7 nov. 2015, 12:40
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